Il y a une vieille chanson de gospel qui dit que lorsque quelqu’un meurt, un enfant vient alors au monde. A quelques jours près, dans ma famille, ça s’applique. Me voilà donc en Normandie, dans la maison de mon enfance, fixée par… Un Bébé. Parfaitement, un bébé aka ma petite cousine, la dernière née de la famille, un truc tout petit de 5 semaines que même que ça tient encore dans une boîte à chaussures (bon, des bottes). A savoir que, dans le fond, tant que c’est de loin, un bébé, c’est plutôt cool… Sauf quand ça vous vomit dessus, cela va de soi.
La question se pose naturellement autour de ce truc dont je devrais être doté et qui s’appelle l’instinct maternel. Mauvaise pioche, allez en prison, ne passez pas par la case départ, ne touchez pas 10 000€. De vous à moi, je ne veux pas d’enfant. Non. Déjà parce que me multiplier serait une grave erreur vis à vis de la planète. Ensuite, parce que franchement, 9 mois de gestation et tout le reste de sa vie en emmerdes, très peu pour moi. Je n’aurais pas la patience. Ne supportant pas l’humanité, faudrait quand même pas que je me lie biologiquement à une crevette jusqu’à la fin de mes jours (ou des siens, d’ailleurs). D’ailleurs, je n’ai pas l’intention profonde de vivre très vieille. Nan et puis, franchement, un bébé, ça pue, ça coûte cher, ça sert à rien et sur le long terme ça te fait prendre 10 ans. T’as plus de vie, plus de potes, plus rien que tes cernes et tes yeux pour pleurer. Cette histoire de gamin, de procréation, de descendance, d’espèce, d’amour, tout ça, c’est pas rentable. Pire, c’est même pas viable.
Après… Après, c’est vrai, faut que je l’avoue… Un bébé, ça peut être cool… ça peut. A dire vrai, c’est mignon ces deux grands yeux tout innocents, ces bouilles du genre que nous on n’aura jamais plus. La taille, ça nous inspire des sentiments bisounours comme devant un chaton mais en plus impressionnés, parce que le référentiel c’est pas le chat adulte. Oh non. Le référentiel, c’est son père ou sa mère, et, bien souvent, tu as mal pour la pauvre bestiole. Bon, après… L’avantage du bébé, c’est qu’il t’écoute lui parler. Comme on se doute assez qu’il ne comprend rien de ce qu’on lui dit, qu’il kiffe juste le son de notre voix, ça ne nous empêche pourtant pas de lui raconter toutes les conneries qui nous passent par la tête et ça fait du bien de se sentir un peu entendu. Dans l’absolu, ça occupe, aussi. Ça demande beaucoup d’attention donc, pour une nana, ça aide à se changer les idées. D’autant plus que, personnellement, je suis l’ainée d’une bonne marmaille, c’est pas comme si j’avais pas l’habitude.
Ouais, non, mais en fait, le seul vrai intérêt dans un bébé, c’est que c’est la version 0.0 d’un futur être humain. En gros, un bébé, c’est de la glaise pas encore modelée et ça peut donner… Des idées. Ma cousine, par exemple, je me suis auto désignée pour lui apprendre toutes les conneries possibles et imaginables. Un bébé, tu peux parfumer sa chambre avec Chesterfield. Tu peux l’éduquer à la paulothérapie. Tu peux lui faire écouter de la bonne musique. Il ne bronchera pas.
Enfin si. En fait, un bébé, ça bronche. Ça chiale. J’aimerais être la nana qui a inventé la tétine pour que des mecs me soient aussi reconnaissants que je peux l’être envers le mec qui l’a vraiment inventée. Chez moi, ça s’appelle le bouchon. Je manque tellement de patience que des fois je cherche le bouton off. Quand ça pue trop, je délègue. Quand ça ne veut pas s’arrêter de chialer, j’opte volontiers pour les boules quiess. Quand ça veut manger, ça attend si je ne suis pas prête. Et ça peut attendre longtemps. Je ne crois pas, un jour, pouvoir renoncer à l’alcool pendant 9 putain de mois et encore moins à la cigarette, pour le reste de ma vie, sans avoir le droit de fumer dans MA maison. Et puis à part quelques rares exceptions, j’irais même jusqu’à dire qu’un bébé ça me blase plus qu’autre chose.
Donc, si un jour je devais me retrouver la seule femme sur terre, en compagnie du dernier mec de la planète, canon ou pas, comptez pas sur moi pour repeupler la terre. No way.
C’était l’article du dimanche, plein d’amour familial.
05/16/2010 at 20:16
Bon au lieu de facebook, j’opte pour le commentaire direct. Et c’est bien la première que j’utilise mon nom pour un commentaire, tss.
Et on crie au miracle ! J’ai enfin compris que ce tu postes sur facebook c’est des articles de blog -_-‘ non je ne suis pas boulette. Enfin faut dire que si j’ai pris le temps de regarder plus attentivement aujourd’hui, c’est à cause des partiels…enfin passons
« Cette histoire de gamin, de procréation, de descendance, d’espèce, d’amour, tout ça, c’est pas rentable. Pire, c’est même pas viable. » C’est ce qu’on appelle une économie dispendieuse, comme pour la culture Levallois, c’est parce que l’on a ce qu’il faut, sur place. Quand tu es nomade, il y a toujours moins de gosses…après des folles à la limite du masochisme tu en trouveras toujours, mais on ne peut rien y faire.
Sinon, plus en rapport au blog, ça ne me dégoute pas. En même temps, comment être dégouté vu la manière dont tu écris ? Je crois que te l’avoir déjà dit à l’époque du SLAM(ma mémoire défaille, elle se perd dans mon bordel) je suis fan de le façon dont tu écris.
Bon ben voilà, c’était mon commentaire très constructif.
05/16/2010 at 22:06
*rires* Tu me vends du rêve. Contente que ça te plaise.
05/16/2010 at 21:48
et si le dernier mec canon de la planète c’était Robert Downey Jr. et qu’il accepte de te vendre son corps à ce prix? hmm?
05/16/2010 at 22:06
Eh bien je refuserais ses avances. Je veux paaaaaaas!
05/16/2010 at 22:21
On en reparles dans 10 ans?
05/17/2010 at 07:42
C’est bas ça, comme remarque…
05/17/2010 at 10:20
+1
05/17/2010 at 10:32
Le +1 est le bienvenu de la part de l’homme qui a découpé nos enfants en morceaux ^^
05/17/2010 at 10:28
*rires* On en reparle dans 10 ans, si tu veux, ya pas de soucis!
05/17/2010 at 18:49
Je me peux m’empêcher de préciser qu’il ne faut jurer de rien en ce qui concerne l’avenir. ^^
Mais bon…
05/17/2010 at 09:23
Et voilà, la quarantaine arrivant petit à petit, je pense être bien placée pour donner une réponse à « on en reparle dans 10 ans ». Parce que, je l’ai entendue et je l’entend encore souvent celle-là. Or, avoir des enfants n’est pas une fin en soi…. Moi, je n’en veux toujours pas. Point. Ca ne se discute pas, ça ne s’explique pas.
De toutes façons, je n’ai ni les moyens, ni l’envie, ni le père. Ce n’est pas parce qu’un homme est un bon amant qu’on veut forcément se reproduire avec. Et puis, éléver un môme, c’est une sacrée responsabilité… j’essaie déjà d’être responsable de moi-même et ce n’est pas facile tous les jours.
D’ailleurs, LA PERFECTION NE SE REPRODUIT PAS. Or je suis parfaite (presque).
Alors, Cendar fera comme elle veut ou comme elle peut.
On ne peut jamais savoir mais si elle décide de ne pas avoir d’enfant, je la comprendrais et si elle change d’avis, je la comprendrais aussi.
05/17/2010 at 10:38
+ 1.
05/17/2010 at 11:16
« Je n’ai jamais voulu avoir d’enfants, de peur de faire un petit soldat, un militaire, un tueur. On n’est jamais sûrs… »
Libération, 16 mai 1987.
Citations de Léonie Bathiat, dite Arletty
05/17/2010 at 11:38
» Un homme qui n’aime ni les animaux ni les enfants ne peut pas être fonciérement mauvais. »
W. C. Fields
05/17/2010 at 13:54
Tout à fait d’accord avec Delphine sauf sur le fait que la perfection ne se reproduit pas. Moi je l’ai fait ou presque avec mes 2 petits…